L’Homme d’argile

Mostra de Venise 2023 : L’Homme d’argile,  le premier long-métrage d’Anaïs Tellenne, la fille de Karl Zéro, avec Raphaël Thiéry, dans le rôle de Raphaël, et Emmanuelle Devos, dans le rôle de l’artiste Garance.

« l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur »
(1 Samuel, 16.7).

Il était une fois une « artiste » que l’on appelait « la femme en bleu » et qui pratiquait « l’art » contemporain, en fait un « contre-art » qui ne recherche pas la beauté mais l’insolite et, de préférence, le choquant. Elle usait et abusait pour commettre ses « œuvres » de toutes les matières et tous les corps possibles, à commencer par le sien qu’elle avait tatoué, comme c’est l’horrible mode, et qu’elle exposait à nu.
Elle prit un jour pour modèle un homme borgne dont la première caractéristique était la laideur.

« Comme un vase d’argile
Ton amour nous façonne »

chante-t-on aujourd’hui dans les églises, et Raphaël aurait pu l’interpréter à la cornemuse.

Les critiques évoquent le conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (XVIIIème siècle),  La Belle et la bête : « Il était une fois    un marchand très riche….:
Ils citent aussi le film éponyme de Cocteau (1946) destiné aux enfants, dont le prologue leur rappelle « quatre mots magiques : Il était une fois« .
Mais cet Homme d’argile  est pour les adultes, et la réalisatrice, quant à elle, se réfère au Golem juif, un être d’argile qui prend vie : c’est « le rêveur de Garance ».

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